Souplesse articulaire au naturel

Être jeune, c’est souvent avoir des articulations en or, être souple, flexible, parfois même pouvoir faire le grand écart… mais en vieillissant, les articulations ont tendance à rouiller comme on dit. La mise en marche matinale est parfois compliquée, mettre un pas devant l’autre relève parfois du parcours du combattant, et monter des marches n’en parlons pas. A l’heure où, sans exception, tous les médicaments contre l’arthrose et autres problèmes articulaires, ne sont plus remboursés, il est alors intéressant de se tourner vers des solutions naturelles, tout aussi efficaces, sinon plus.

Les articulations et leurs problèmes

Les problèmes articulaires arrivent souvent plus vite qu’on ne le croit, et contrairement aux idées reçues, ils ne touchent pas forcément que les personnes âgées, même si cette tranche d’âge reste la plus concernée.

Mais qu’est ce qui fait qu’en prenant de l’âge, nos articulations perdent de leur souplesse et de leur mobilité ? Qu’est ce qui fait que de plus en plus de personnes sont touchées ?

La réponse à la deuxième question est simple : le mode de vie actuel… La sédentarité et à l’inverse une pratique physique trop intensive, le stress, l’alcool, le tabac, la pollution et nos régimes alimentaires sont responsables de cette augmentation perpétuelle de personnes souffrant de troubles articulaires.

Pour ce qui est de la première question, il faut rentrer au cœur même du système articulaire et essayer de le comprendre et surtout, de comprendre son fonctionnement.

Le cartilage articulaire est un tissu conjonctif en perpétuel renouvellement, grâce à l’action de ses cellules, les chondrocytes, qui sont en perpétuel chantier, en construisant et détruisant la matrice en permanence.

Pour faire simple, cette matrice abrite de nombreuses molécules mais surtout un réseau de fibres de collagène (essentiellement de type II). Ce collagène est la principale protéine de structure du cartilage, lui conférant ainsi résistance et endurance. C’est toujours ce même collagène qui permet à nos articulations de fonctionner normalement, même lorsqu’elles sont sollicitées quotidiennement et en toute circonstance. Mais en prenant de l’âge, l’organisme perd de son collagène, et sa synthèse devient de plus en plus lente. C’est alors que des lésions articulaires apparaissent et que la mobilité en est affectée. Elles ne sont que la conséquence d’un déséquilibre entre le mécanisme de formation du cartilage, et celui de dégradation.

Rapporter de la souplesse et de la flexibilité à ses articulations

L’arthrose est la plus fréquente des pathologies articulaires, et bien souvent, les médecines allopathiques ont tendance à vouloir seulement traiter la douleur à coup d’anti-inflammatoires, là où il est possible de diminuer voire de stopper cette prise d’antidouleur simplement en changeant son alimentation mais aussi en prenant des compléments alimentaires adaptés.

Il n’est pas ici question de parler d’anti-inflammatoires naturels, qui seraient plutôt des traitements de la crise articulaire, mais plutôt de parler des traitements de fond, qui visent ainsi à ralentir la progression des mécanismes arthrosiques.

  • Le collagène

Après tout ce que nous venons de dire, quoi de plus normal que de rajouter du collagène à ses articulations lorsque son taux ne cesse de diminuer. Une prise au long cours de collagène permet de diminuer la sensibilité des articulations.

  • Le silicium

S’il y a bien un traitement de fond parfois méconnu et qui pourtant a toute sa place dans l’arsenal thérapeutique de l’arthrose, c’est bien le silicium organique. Il joue en effet un rôle primordial dans la conservation des tissus conjonctifs. Il permet de donner à ces tissus une résistance, une solidité, une fermeté et un maintien, étant ainsi un élément de protection et de soutien des tissus comme le cartilage qui subissent les effets du temps et de l’âge. De plus, de par son action stimulatrice de la formation et du renouvellement cellulaire des tissus, il contribue à la réparation des cartilages… Moins de douleur, et plus de mobilité !

  • Le sulfate de chondroïtine et de glucosamine

Ces deux molécules sont très souvent associées dans les compléments alimentaires qui cherchent à lutter contre l’arthrose, et pour cause :

– La glucosamine, souvent extraite de la carapace des crustacés, est un constituant du cartilage

– La chondroïtine, quant à elle, agit directement sur les marqueurs inflammatoires, en réduisant leur taux permettant ainsi de lubrifier les articulations.

L’association de ces deux molécules est souvent utilisée afin d’aider à la synthèse des molécules faisant partie intégrante de la matrice cartilagineuse.

  • L’acide hyaluronique

Molécule souvent administrée en injection, et pour cause, elle est une protéine de base du cartilage et du liquide qui permet la lubrification des articulations. Lorsqu’il est allié au collagène et au sulfate de chondroïtine et de glucosamine, ils fournissent à eux tous les éléments essentiels à la régénération et à la lubrification des articulations.

A ces éléments principaux viennent aussi se rajouter les éléments aux vertus anti-inflammatoires pures et dures comme l’harpagophytum, le saule blanc, le boswellia, le curcuma, et bien d’autres.

Les solutions naturelles pour « réparer » les tissus cartilagineux endommagés ne manquent pas. Reste à trouver les solutions qui vous conviennent

Les règles hygiéno-diététiques associées

  1. Traiter l’arthrose dans l’assiette

Comme souvent, soigner un mal passe par l’assiette. L’arthrose n’échappe pas à ce constat.

  • Pour cela, rajouter en premier lieu des aliments anti-inflammatoires naturels, tels que des aliments riches en oméga 3 (petits poissons gras, huiles de colza, cameline, lin), mais surtout en veillant à un bon rapport entre les différents omégas. La dose quotidienne en oméga 3 pour réduire l’inflammation est d’environ 3g, soit environ 1800mg d’EPA, et moitié moins de DHA.
  • Qui dit destruction du cartilage, dit souvent production de radicaux libres qu’il est important de contrer avec des antioxydants. Et nombreux sont ceux que l’on peut trouver dans l’alimentation.
  • Rajouter des aliments anti-inflammatoires c’est bien, mais enlever aussi les aliments qui favorisent cette inflammation est encore mieux.
  1. Qu’est-ce que ça donne concrètement ?

En résumé, les patients doivent manger au minimum 3 fois par semaine des poissons gras tels que le thon, le saumon, mais surtout les petits poissons gras comme le hareng, le maquereau, la sardine, les anchois, moins porteurs de métaux lourds. De plus, ils doivent assaisonner leur salade avec des bonnes huiles de colza, de lin, de cameline, ou d’olive (pour avoir un bon rapport en oméga), et y rajouter des graines de lin ou encore des noix.

Pour ce qui est des aliments antioxydants, les principaux se trouvent dans nos fruits et légumes, qu’il est bon de choisir de saison. Les légumes appartenant à la famille des crucifères (choux, navet, radis noir…) seront à privilégier, ainsi que l’ail et les oignons. Pour ce qui est de la boisson, le thé vert est un excellent antioxydant.

Enfin, pour ce qui est des aliments pro-inflammatoires, il s’agit des laitages d’origine animale, des aliments riches en gluten, mais aussi des viandes grasses comme le bœuf, le porc, ou l’agneau qui apportent trop d’acide arachidonique (pro-inflammatoire), mais aussi tous les aliments préparés et les aliments riches en acides gras trans.

  1. Et l’activité physique dans tout ça ?

Les gens qui souffrent d’arthrose ont tendance à ne plus vouloir faire le moindre mouvement car cela leur fait mal. A tort ! Une activité physique modérée permet d’entretenir une mobilité des articulations. De plus, le cartilage est plus nourri et les muscles présents autour de l’articulation se renforcent, il en résulte un risque de chute amoindri.

Tout est question de choix de l’activité physique et surtout de modération (comme souvent). En effet, une activité physique trop intense peut à l’inverse favoriser la dégradation du cartilage. Le vélo est dans tous les cas en général un bon exemple d’activité physique que l’on peut pratiquer quel que soit son type d’arthrose.

Conclusion

Souffrir d’arthrose n’est pas une fatalité en soi. Il faut juste mettre toutes les chances de son côté en essayant de préserver ses articulations, et surtout en jouant sur l’alimentation qui peut s’avérer utile pour la crise et sur les compléments alimentaires qui peuvent aider à traiter le fond du problème.

 

À propos de l’auteur

Pharmacienne toulousaine, expatriée au Pays Basque, Fanny Holstaine est passionnée par son métier mais surtout par les médecines naturelles, telles que l’aromathérapie, la phytothérapie, l’homéopathie, les Fleurs de Bach, la micronutrition ou encore la mycothérapie. Autant d’outils qui lui permettent d’améliorer simplement le quotidien de ses patients car, conseiller les gens, leur donner des astuces, répondre à leurs demandes et donc à leurs attentes est son quotidien.

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