En France, près d’une personne sur trois souffre de troubles du sommeil. Pour retrouver des nuits plus paisibles, des plantes aux propriétés apaisantes peuvent aider. Parmi elles : le coquelicot. En phytothérapie, cette plante est utilisée depuis des siècles pour favoriser l’endormissement. Comment agit-elle ? Sous quelle forme l’utiliser ? Tout ce qu’il faut savoir.
Comment le coquelicot aide-t-il à retrouver le sommeil ?
Le coquelicot est une plante aux bienfaits encore méconnus. Pourtant, son usage est particulièrement indiqué aux personnes souffrant de troubles du sommeil et d’anxiété. Son secret : ses pétales rouges contenant différents alcaloïdes, dont le principal est la rhœadine.
Pour mieux comprendre, les alcaloïdes sont des substances aux propriétés narcotiques et sédatives. D’ailleurs, il en existe des milliers ! Dans notre quotidien, les plus célèbres sont les alcaloïdes narcotiques présents dans certains médicaments tels que la morphine ou la codéine. On peut également en trouver dans des excitants avec la nicotine ou la caféine.
Contrairement à des plantes comme le pavot somnifère, le coquelicot ne contient toutefois pas de morphine. Sa teneur en alcaloïdes est également très faible : c’est pourquoi il peut être employé par toute la famille – enfants de plus de 7 ans, adultes et personnes âgées – pour aider à déclencher le sommeil.
Aujourd’hui, le coquelicot est inscrit à la Pharmacopée Européenne pour son action reconnue en cas d’agitation, de nervosité excessive et de troubles de sommeil mineurs. Cette plante est ainsi traditionnellement recommandée par les phytothérapeutes pour contribuer à diminuer l’agitation et retrouver le sommeil plus facilement.
Le saviez-vous ?
Le coquelicot appartient à la famille du pavot, dont fait également partie le pavot somnifère (contenant de la morphine) et le pavot de Californie, aussi appelé l’eschscholtzia. À l’instar du coquelicot, cette fleur est considérée comme un anxiolytique naturel et constitue une autre solution naturelle pour diminuer les réveils nocturnes et les insomnies.
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Comment utiliser le coquelicot pour retrouver le sommeil ?
Pour vous aider à retrouver un meilleur sommeil, le coquelicot s’utilise par voie interne. Plusieurs possibilités s’offrent à vous :
· En spray
Pour bénéficier des bienfaits de cette plante, le spray sommeil Léro Noctuline contient de la mélatonine – l’hormone du sommeil – et de l’extrait de coquelicot. Pour une action immédiate, il suffit d’effectuer quelques pulvérisations sous la langue. Sous forme de flacon, il s’agit d’une solution rapide et sans accoutumance à utiliser en cas de réveil nocturne ou avant l’heure du coucher.
· En infusion
Une tisane de coquelicot à siroter avant le coucher est idéale pour prendre du temps pour soi tout en profitant de ses bienfaits calmants et apaisants. Côté dosage, il est conseillé de faire bouillir environ 20 g de pétales secs pour 1 litre d’eau (ou 5 g pour une tasse).
· En sirop
La recette est simple : versez 500 ml d’eau bouillante sur 50 g de pétales de coquelicot puis laissez infuser plusieurs heures (toute la nuit idéalement). Filtrez votre décoction devenue noire puis versez 500 g de sucre. Pour un meilleur goût, vous pouvez ajouter le jus d’un demi-citron. Une fois votre sirop prêt, conservez-le dans une bouteille stérile et stockez-le au frais. Il se conserve 3 semaines au maximum après ouverture.
Bon à savoir : le coquelicot est également une plante qui se mange. Les pétales possèdent un goût sucré, à la fois doux et discret, ainsi qu’une texture fine et tendre en bouche. Pour réveiller vos papilles et oser de nouvelles saveurs, n’hésitez pas à ajouter quelques pétales crus ou secs dans vos salades.
Sommeil et coquelicot : les précautions d’emploi
Comme de nombreuses plantes, le coquelicot fait l’objet de précautions d’emploi. En raison de ses propriétés calmantes, il ne doit pas être utilisé en concomitance avec des médicaments anxiolytiques, des somnifères et des plantes sédatives. Veillez également à respecter les dosages : une consommation excessive peut entraîner des maux de ventre, des hallucinations ou de la somnolence.
L’utilisation du coquelicot est contre-indiquée chez les femmes enceintes et allaitantes ainsi que les enfants de moins de 7 ans. Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à solliciter l’avis d’un professionnel de santé.