Il est plutôt rare que notre respiration soit ample et profonde. Elle est pour bon nombre d’entre nous superficielle, haute, et donc plutôt thoracique. Nous sommes alors des « sous-respirateurs ». De plus, l’air pollué de nos habitats, des bureaux, des zones urbaines, et donc le manque de nature, n’arrangent pas cette problématique. Mais quelles sont les conséquences de cette sous-oxygénation sur notre santé ? Et comment y remédier ?
Les conséquences d’un manque d’oxygénation
Qu’est-ce qu’une sous-oxygénation ?
C’est tout simplement le manque d’apport d’oxygène aux tissus par le sang, et par conséquent aux cellules. Or, pour fonctionner, nos cellules ont bien évidemment besoin d’oxygène (elles ne peuvent pas le mettre en réserve).Quelles sont les causes d’une hypoxie ?
Elles peuvent être multiples :- Tout simplement fonctionnelle par une respiration insuffisante.
- L’altitude peut être l’une des causes.
- Le monoxyde de carbone également.
- La pollution (de l’air, l’eau, les aliments…), les médicaments.
- Le tabagisme.
- L’acidose (voir la prochaine séance sur l’équilibre acido-basique), et une accumulation de toxines dans l’organisme (voir séance précédente sur les autres organes d’élimination).
- Pathologique, causée par différents troubles et maladies : maladies pulmonaires, asthme, anémie, pathologies cardio-vasculaires, apnée du sommeil, obésité…
Quelles sont les conséquences d’une sous-oxygénation ?
Comme indiqué précédemment, nos cellules ont besoin d’oxygène pour fonctionner. Par conséquent, notre santé, et même notre vie, en dépendent. Nos cellules saines sont donc dites aérobies. Or, les cellules cancéreuses sont anaérobies (voir les travaux du Dr Otto Warburg), c’est-à-dire qu’elles se développent sans oxygène (et avec un excès de glucides). Le Dr Otto Warburg a prouvé que lorsque l’on prive une cellule saine durant 48h de 35% de ses besoins en oxygène, elle se développe en cellule cancéreuse. Une sous-oxygénation conduit donc à la cancérisation des cellules. Cela peut également créer d’autres troubles tels que le diabète, ou l’hypertension artérielle pulmonaire. Les cellules ayant besoin d’oxygène, nos cellules immunitaires privées de celui-ci sont par conséquent moins performantes. L’oxygénothérapie est d’ailleurs une méthode étudiée afin d’améliorer le système immunitaire et la défense contre le cancer.Comment s’oxygéner davantage ?
Aller dans la nature, faire des « bains de forêt ».
Au-delà de bénéficier d’un air pur, loin de la pollution des villes, plus riche en oxygène, le fait d’aller souvent dans la nature agit sur l’ensemble de notre santé et bien-être psycho-émotionnel. Cela permet de réduire le stress, l’anxiété, améliore la qualité du sommeil, ainsi que la pression artérielle. La sylvothérapie est d’ailleurs maintenant une pratique médicale reconnue au Japon. Il a été prouvé que les bains de forêt permettent de renforcer le système immunitaire. Trois jours et deux nuits en forêt permettraient d’obtenir les résultats positifs sur l’immunité. Afin de bénéficier de tous ces bienfaits, il serait alors idéal d’y aller 1 week-end par mois, ou bien 2h une fois par semaine (selon le Dr Qing Li). Profitez également de la campagne, de la montagne ou de la mer, qui ont bien sûr un air plus pur qu’en ville. Ces recommandations sont d’autant plus importantes si vous vivez et travaillez en zone urbaine.Faire des exercices physiques cardio-vasculaires
Le sport, en particulier les activités permettant de stimuler l’appareil cardio-vasculaire, est bien évidemment tout indiqué afin de s’oxygéner davantage. Choisissez un ou des sports qui vous conviennent, vous plaisent, et sont adaptés à votre condition physique : marche rapide, marche nordique, course, vélo, natation, danse, tennis, etc… Tout ce qui permet d’augmenter le rythme cardiaque, la circulation sanguine et l’amplitude et fréquence respiratoire. Au moins 3 fois par semaine durant 1h si votre santé vous le permet, et idéalement dans la nature afin de bénéficier d’un air pur.Faire des exercices de respiration
Comme indiqué ultérieurement, nous sommes bien souvent des sous-respirateurs. Alors que nous devrions respirer amplement et profondément en utilisant notre cage thoracique, mais également l’abdomen, nous n’utilisons finalement qu’une petite partie de notre capacité respiratoire en inspirant à peine et de façon très haute (le haut de la poitrine se soulève uniquement, et très peu). Nous gardons une grande partie de l’air dans nos poumons en n’expirant pas suffisamment, ce qui crée une accumulation d’air vicié dans ces derniers. Or, vous avez compris lors de la séance précédente que la respiration permet, en plus de s’oxygéner, d’évacuer les toxines. Ainsi, l’expiration et l’inspiration sont tout aussi importants l’un que l’autre. Il est beaucoup plus efficace, et surtout naturel, de respirer en gonflant le ventre (de façon naturelle, c’est-à-dire en le relâchant tout simplement) afin de permettre une inspiration profonde et donc aux poumons de se remplir de façon optimale. L’expiration se fait alors naturellement. Observez les bébés et les animaux pour vous en rendre compte. Notez également qu’il est préférable d’inspirer par le nez, car les poils permettent de filtrer les impuretés de l’air (sauf dans la forêt, où il est plus bénéfique d’inspirer par la bouche). Vous pouvez expirez profondément par le nez ou la bouche. L’audio de cette séance vous permettra d’expérimenter un exercice de découverte de votre respiration naturelle et d’amplification respiratoire. Tout exercice de respiration est bénéfique afin de s’oxygéner davantage. La sophrologie, ou encore le yoga et le qi-gong, utilisent grandement la respiration.Dépolluer l’air intérieur
L’air intérieur des habitats et des bureaux est très pollué. Il est alors important d’aérer quotidiennement pendant quelques minutes vos lieux de vies. Mais il est également possible de bénéficier d’un petit coup de pouce de la nature en utilisant des plantes dépolluantes. Il en existe de nombreuses. En voici quelques exemples : aloe vera, anthurium, azalée, caoutchouc, dieffenbachia, dragonnier marginé, figuier pleureur, gerbera, etc… Placez-les à différents endroits de votre habitat (ou même de votre bureau), mais également près des appareils électriques et diffuseurs d’ondes (wifi, ordinateur, téléphone, etc…). L’aloe vera, par exemple, permet d’en « absorber » une partie. De plus, les plantes permettent d’humidifier l’air. Elles rejettent de l’oxygène, et leur couleur verte a un effet anti-stress. Alors ne vous en privez pas ! Il est également possible d’utiliser des diffuseurs ioniseurs d’huiles essentielles. Certains sont aussi humidificateurs. Ces appareils permettent de purifier l’air par l’ionisation, mais diffusent également les vertus des huiles essentielles qui peuvent, pour certaines, être purifiantes (par exemple : eucalyptus radié, lavande fine, citron, tea tree, ravintsara). Référez-vous aux conseils du fabricant pour l’utilisation de ces appareils.Manger bio
Afin d’éviter la pollution des aliments, il est encore une fois préférable de consommer des aliments biologiques et naturels. De plus, tâchez de limiter votre consommation de glucides (surtout raffinés, c’est-à-dire transformés, industriels). Ainsi, afin de vous oxygéner davantage et de pouvoir profiter des bienfaits de l’oxygène sur votre système immunitaire, allez souvent dans la nature, faites des exercices de respiration en respirant plus profondément, faites du sport activant le système cardiovasculaire, dépolluez l’air de vos lieux de vie, et de nouveau veillez à la qualité de votre alimentation.nos conseils santé
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