L’intolérance au lactose

A l’heure actuelle, être intolérant relèverait parfois d’un effet de mode. Et pourtant, il y a des intolérances dont certaines personnes se passeraient bien, tant les troubles peuvent être gênants, voire même très handicapants. L’intolérance au lactose en fait partie ! Mais le problème, c’est que du lactose il y en a partout ou presque (même dans de nombreux médicaments). Alors, que faire pour vivre normalement et sereinement quand on a ce problème d’intolérance ?

L’intolérance au lactose

Qu’est-ce que le lactose ?

Le lactose est le « sucre du lait ». Qu’il s’agisse d’un lait de vache, de brebis ou encore de chèvre, tous en contiennent à peu près la même quantité, soit 50g par litre.

Une molécule de lactose est faite de l’association de 2 molécules : une de glucose et une de galactose.

Pourquoi est-on intolérant ?

Tout d’abord, il ne faut pas confondre intolérance et allergie. Là où l’allergie trouve sa cause dans un phénomène immunitaire, l’intolérance, elle, est purement métabolique.

En effet, être intolérant au lactose, cela veut simplement dire que notre organisme ne produit plus suffisamment de lactase et donc ne digère pas le lactose. Pour digérer et absorber le lactose, l’organisme doit le couper en 2. Cela se fait par une enzyme, la lactase, qui se trouve dans l’intestin grêle. Les 2 unités de sucres, une fois séparées, sont ensuite absorbées par le courant sanguin.

Mais si l’activité enzymatique est trop faible, la lactase ne peut pas hydrolyser tout le lactose. Celui-ci reste bloqué dans le gros intestin et dans le colon, créant ainsi les symptômes de l’intolérance.

Qui sont les plus touchés ?

C’est bien connu, nous ne sommes pas tous égaux face à la maladie ou aux problèmes de santé.

La production de lactase dépend principalement de 3 critères.

Tout d’abord, certaines personnes, selon leurs habitudes de vie, seront plus à même d’avoir un taux de lactase bas en fonction de leur état de santé naturel, de leur hygiène de vie, ou encore de leurs habitudes alimentaires.

Ensuite, certaines ethnies sont les plus sensibles aux intolérances au lactose. Ce sont notamment les Africains, les Hispaniques, les Indiens et les Asiatiques. En effet, 90% des Africains et des Asiatiques en sont touchés, contre 15% des Européens. Mais en Europe, il existe cependant un gradient Nord-Sud. Là où seulement 3% des habitants des pays scandinaves souffrent d’intolérances au lactose, 70% des habitants de l’Italie du Sud déclarent en souffrir aussi.

Le critère principal est l’âge. En effet, l’activité enzymatique de la lactase est maximale à la naissance, pour diminuer à partir de 5 ans chez 70% de la population. L’intolérance au lactose est rare chez les enfants en bas âge (contrairement à l’allergie aux protéines de lait de vache). Lorsqu’elle arrive, c’est souvent lorsque les enfants ne sont pas nés à terme, ou que leur alimentation est trop riche en lait de vache. Dans ces deux cas, il est recommandé d’arrêter de leur donner des boissons et des aliments qui en contiennent, jusqu’à ce que leur métabolisme soit capable de synthétiser assez de lactase.

Les signes de l’intolérance

Nous l’avons vu, lorsque l’activité enzymatique est réduite, le lactose en excès n’est pas absorbé et reste alors dans l’intestin, provoquant ainsi une diarrhée.

Au niveau du gros intestin, le lactose est dégradé par les bactéries de la flore bactérienne. Cela engendre des gaz, eux-mêmes responsables de l’aggravation de la diarrhée. A cela viennent s’ajouter des douleurs abdominales et des ballonnements.

En cas d’intolérance au lactose, les signes décrits précédemment apparaissent en général 2h après l’ingestion d’un aliment en contenant.

Lactéase

Vous l’aurez donc compris, pour mieux digérer le lactose, il suffit de rajouter à son organisme de la lactase.

C’est ce que le laboratoire Léro a décidé de faire, en créant son produit Léro Lactéase.

Il est destiné à toute personne intolérante au lactose, ou qui est prise de ballonnements après ingestion d’un produit contenant du lactose, ou tous ceux qui ressentent simplement une gêne telle qu’une douleur abdominale après ingestion de lactose.

Son utilisation est simple : il suffit de prendre un comprimé avant toute consommation d’un produit contenant du lactose (produit laitier ou autre).

Chaque comprimé contient 4500 unités FCC de lactase, l’équivalent de 56,25mg, soit la dose nécessaire pour mieux digérer le lactose.

Le comprimé doit se prendre avant chaque consommation de produit laitier, ou autre produit contenant du lactose.

Le seuil de tolérance au lactose étant variable d’une personne à l’autre, il est indispensable de s’informer sur l’association de Léro Lactéase à son régime alimentaire.

Que faire au quotidien ?

Alimentation ?

La question se pose alors : que peut-on manger quand on est intolérant au lactose ? Doit-on arrêter la consommation de tous les produits laitiers ?

La réponse est non ! Et heureusement, sinon nous pourrions avoir certaines carences. Il faut juste connaitre les aliments qui en contiennent peu.

D’une manière générale, les produits laitiers, autres que le lait, contiennent très peu de lactose. Parmi eux, on parle des fromages, des yaourts et des produits laitiers fermentés. Il suffit de répartir leur prise dans la journée, et ne pas tout prendre en un seul repas.

En ce qui concerne les fromages :

  • Les fromages à pâte molle crémeuse (brie, roquefort, …) n’ont que des traces de lactose grâce à l’addition de moisissures comestibles.
  • Les fromages à pâte dure (emmental, comté, gruyère, …) sont en général très bien tolérés car la majorité du petit-lait a été enlevée pendant l’affinage.
  • Les fromages affinés (camembert, Saint Paulin, fourme d’Ambert, …) sont exempts de lactose du fait de l’affinage.

De plus, en vieillissant, un fromage va perdre sa quantité de lactose.

En ce qui concerne les yaourts, privilégiez-les aux fromages blancs. Les 2 contiennent du lactose en faible quantité mais la présence de ferments lactiques dans les yaourts augmente potentiellement la digestion du lactose.

Habitudes de vie ?

Certaines règles permettent simplement et de manière efficace de limiter les troubles entrainés par l’absorption de lactose.

  • D’une manière logique, évitez dans la mesure du possible de consommer de trop grandes quantités de produits contenant du lactose.
  • Si vous devez en manger, évitez de les manger trop rapidement. Prenez le temps ! (Et cela vaut pour tout en réalité, la mastication étant fondamentale)
  • Consommez les produits qui contiennent du lactose en même temps que d’autres produits (fruits, légumes, viandes, …) afin que tout soit mélangé dans le bol alimentaire et que la digestion en soit facilitée.
  • Vérifiez les étiquettes des plats préparés (dans la mesure du possible, évitez d’en manger), ainsi que les notices des médicaments (le lactose étant souvent utilisé comme excipient dans de nombreux médicaments).

Lire les étiquettes

De nombreuses appellations que l’on retrouve sur les étiquettes indiquent la présence possible de lactose, et nécessitent votre vigilance :

  • Lait, petit-lait, sucre de lait, caillé de lait, poudre de lait, lactosérum
  • Caséines et caséinates
  • Acide lactique, lactate, lactoglobine
  • Agent de textures (épaississants) sans pour autant avoir une précision sur le nom.

Bannir les craintes et les préjugés

Il y a beaucoup moins de « vrais » intolérants au lactose que ce que les études montrent. Et pour cause, par effet de mode, de nombreuses publicités incitent aux régimes sans lactose et entrainent ainsi chez de nombreuses personnes des symptômes intestinaux qui relèvent beaucoup plus du psychologique.

A terme, la suppression du lactose (surtout quand notre organisme ne le demande pas) peut entrainer d’autres soucis de santé bien plus graves, tels que l’ostéoporose, ou une carence notable en calcium.

Conclusion

L’intolérance au lactose n’est pas si rare que ça, mais elle n’interdit en rien de consommer des aliments qui en contiennent. Il suffit juste de faire attention et d’en consommer avec modération. D’autant que dans la majorité des cas, les signes sont souvent plus d’ordre psychologique que physiologique. Donc ne vous arrêtez pas de vivre pour autant, sachez juste écouter votre corps.

 

À propos de l’auteur

Pharmacienne toulousaine, expatriée au Pays Basque, Fanny Holstaine est passionnée par son métier mais surtout par les médecines naturelles, telles que l’aromathérapie, la phytothérapie, l’homéopathie, les Fleurs de Bach, la micronutrition ou encore la mycothérapie. Autant d’outils qui lui permettent d’améliorer simplement le quotidien de ses patients car, conseiller les gens, leur donner des astuces, répondre à leurs demandes et donc à leurs attentes est son quotidien.

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